يوميات العدوان .. حرب حجارة السجيل - page 320

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En réalité, l’armée israélienne a bombardé un terrain de foot le
8 novembre, près de la frontière, à Khan Younès. L’un des jeunes qui
jouait avec ses potes est mort, il avait 13 ans.
En représailles, le Front Populaire pour la Palestine (FPLP) a tiré deux
roquettes. Le Hamas a négocié un cessez-le-feu via l’Egypte, qu’Israël a
brisé en assassinant l’un de leurs responsables une semaine plus tard. »
Rana pense qu’on présente toujours les Palestiniens comme les
agresseurs sans jamais se pencher sur le vrai enchaînement des
évènements.
Elle a passé la guerre à relayer ce qu’elle voyait sur les réseaux sociaux
et à enregistrer le son des bombardements tout autour de chez elle.
Elle me fait visiter sa chambre. Tout est rose bonbon. Elle s’empresse de
me dire qu’elle déteste la déco. « Je ne suis plus une gamine. » Ça c’est
sûr, ce n’est plus une gamine.
Les gamins de Gaza se marrent comme tous les gamins du monde, mais
ils ont par moments dans le regard une gravité qui vous explose le cœur.
Je parcours les photos prises cette semaine.
Je retombe sur ce tract largué par les avions israéliens sur le nord de la
bande de Gaza deux jours avant le cessez-le-feu. Un croquis fléché qui
ordonne à la population du Nord de fuir vers le centre de Gaza ville,
« pour sa sécurité ».
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